Tandis que les professionnels de la Lentille Verte du Puy étaient réunis en assemblée générale, ce vendredi 3 février à Costaros, en Haute-Loire, la Région prépare un plan de soutien à la filière pour un montant de près d’un million d’euros.
La lentille verte compte parmi les premières plantes cultivées par l’homme, elle est présente en Auvergne depuis l’époque romaine. Aujourd’hui, la Haute-Loire est le premier département avec environ 50 % de la surface cultivée en France. En 2016, on compte 710 producteurs et près de 4 000 hectares ensemencés.
Cette légumineuse a le vent en poupe sur la table des consommateurs grâce à ses très bonnes qualités nutritionnelles, et elle est aussi célébrée par les grands chefs, notamment Régis Marcon qui a publié un livre de 12 recettes basées sur la légumineuse penote.
En 1996, la Lentille Verte du Puy fut le premier légume à obtenir une Appellation d’Origine Contrôlée. Depuis 2008, elle est classée Appellation d’Origine Protégée européenne. Cette nouvelle étape lui offre une protection dans toute l’Europe, et au consommateur l’assurance de bénéficier d’un produit exceptionnel dont les qualités gastronomiques proviennent de son terroir d’origine, unique.
Mais les irrégularités de rendement d’une année sur l’autre rendent particulièrement difficile sa culture. La volonté de chaque producteur de ne pas rentrer dans une agriculture intensive et de ne pas utiliser d’engrais renforce encore les aléas de productivité liés au climat.
Voilà maintenant plusieurs années que la production ne suffit pas à répondre à la demande des consommateurs et se traduit par un manque à gagner pour les agriculteurs.
C’est pourquoi la Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé d’accompagner massivement la filière.
Elle prépare une série de mesures, dont une aide d’urgence à hauteur de 840 000 euros à destination des producteurs, une enveloppe de 100 000 euros destinée à la recherche et au développement.
Des expérimentations seront notamment menées afin d’introduire de nouvelles techniques agro-écologiques pour limiter les impacts des intempéries et réduire l’emploi de produits phytosanitaires. 60 000 euros seraient également mobilisés pour des actions de promotion afin de contribuer à son rayonnement.
Enfin, la collectivité épaulera les producteurs dans la modernisation des exploitations et des entreprises de l’agroalimentaire.